Etiologies
Un excès d’apport :
- per os, IV, sonde gastrique.
- Exceptionnel en l’absence d’insuffisance rénale associée.
Un transfert du secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire :
-> Lyse cellulaire : le plus souvent rhabdomyolyse.
-> Transfert membranaire : le plus souvent acidose métabolique ou carence insulinique.
Un défaut d’élimination :
-> Insuffisance rénale aigue ou chronique.
-> Insuffisance de l’axe rénine-angiotensine-aldostérone.
-> Médicaments (très fréquent): AINS, IEC, ARA II, héparine, diurétiques épargneurs de potassium, triméthoprime.
À retenir :
-> Les 3 causes principales d’hyperkaliémie sont :
– acidose métabolique
– insuffisance rénale aiguë
– iatrogénie.
Complications potentielles :
->Troubles du rythme cardiaque
-> Arrêt cardiaque.
Quand prescrire une kaliémie ?
De façon ponctuelle :
-> Devant des manifestations neuromusculaires inexpliquées : fatigue, faiblesse musculaire, paresthésies, abolition des réflexes ostéo-tendineux.
-> Devant un ECG anormal.
À intervalles réguliers :
-> En cas d’insuffisance rénale et/ou cardiaque.
-> En cas de traitement par un médicament connu pour faire varier la kaliémie.
Analyse biologique complémentaire
Bilan étiologique :
Créatinémie et filtration glomérulaire calculée
Ionogramme urinaire
Kaliurèse des 24 heures (éventuellement).
Conduite à tenir
Traitement étiologique
-> Arrêt ou diminution des apports potassiques.
-> Arrêt des médicaments hyperkaliémiants.
-> Prise en charge d’une insuffisance rénale aiguë le cas échéant.
Traitement symptomatique
-> Hyperkaliémie non sévère : éventuellement résines échangeuses d’ions (Kayexalate®)
-> Hyperkaliémie sévère : prise en charge médicale d’urgence avec épuration extra-rénale.
Qu’est ce que la pseudohyperkaliémie ou fausse hyperkaliémie ?
Mécanisme : hémolyse dans le tube de prélèvement avec libération de potassium intracellulaire.
Causes : garrot trop serré, contractions répétées, agitation prolongée du tube, fréquent lors de prélèvements difficiles.
Solution : réaliser un nouveau prélèvement sans garrot.
Sources :
-> Société Française d’Endocrinologie. Item 267 – Désordres hydroélectrolytiques : dyskaliémie. Publié en aout 2022.
-> Collège des enseignants de médecine intensive et de réanimation. Chapitre 38 désorodes hydroélectriques : dyskaliémie. 2021.
-> CMAJ (Canadian Medical Association Journal). Prévention et traitement de l’hyperkaliémie chez les patients sous inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone. Publié en mars 2022.
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