POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE
Le dépistage et diagnostic du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est en général cliniquement asymptomatique. Le plus souvent, la découverte d’un cancer de la prostate fait suite à une mesure de la valeur du PSA et/ou une anomalie de la consistance de la prostate lors d’un toucher rectal. Le diagnostic peut également faire suite à un traitement chirurgical d’un obstacle prostatique (adénome). Plus rarement, lorsque le cancer est évolué, il pro-voque parfois des symptômes qui font suspecter sa présence, comme une dysurie, une pollakiurie, des brûlures mictionnelles, des douleurs à l’éjaculation, une hématurie, une hémospermie, des dou-leurs osseuses (dorsales, lombaires) rebelles associées ou non à une altération de l’état général (1, 5, 6).
Les facteurs de risque reconnus de cancer de la prostate sont l’âge (augmentation constante du risque), l’ethnie (risque majoré dans les ethnies d’Afrique Noire) et les antécédents familiaux de cancer de la prostate et du sein.
Le PSA est caractéristique de l’épithélium prostatique et non du cancer de la prostate, cependant, le risque de cancer de la prostate augmente avec la valeur du PSA total.
Préalablement à la prescription du dosage du PSA total, un toucher rectal est recommandé. S’il est suspect, il est alors associé à un risque plus élevé de tumeur indifférenciée, et constitue une indication de biopsies prostatiques, quelle que soit la valeur du PSA.
La densité du PSA (PSAD3) peut aider à poser l’indication d’une première série de biopsies de la prostate. L’analyse de la cinétique du PSA est, quant à elle, utile au suivi des patients. Si une première valeur du PSA élevée est confirmée par un deuxième dosage à distance du premier, la réalisation d’une biopsie est justifiée.
Une IRM multiparamétrique (IRMmp) réalisée avant une première série de biopsies chez des patients avec indication de biopsies prostatiques à visée diagnostique permet, selon l’Association Française d’Urologie, d’augmenter le taux de détection des cancers cliniquement significatifs (avec un grade de l’International Society of Urological Pathology ISUP ? 2) (cf. Annexe 3) (7).
Le diagnostic de cancer de prostate est anatomopathologique. L’examen microscopique des tis-sus prélevés par l’anatomopathologiste permet de confirmer ou non la présence d’un cancer (cf. score de Gleason, § 1.2.8).
Lorsque les biopsies montrent la présence d’un cancer et en fonction de ses caractéristiques, un bilan d’extension pourra être réalisé (6).
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