POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE
Question 1 : Comment définir la pré-éclampsie sévère ?
R1.1 – En présence d’une pré-éclampsie, définie par une hypertension artérielle gravidique systolique > 140 mmHg et/ou diastolique > 90 mmHg, et une protéinurie > 0,3g/24h, les experts suggèrent de retenir au moins un des critères suivants pour définir la pré-éclampsie sévère :
– Une HTA sévère (PAS > 160 mmHg et/ou PAD > 110 mmHg) ou non contrôlée
– Une protéinurie > 3g/24h
– Une créatinémie > 90 µmol/L
– Une oligurie < 500 mL/24h ou < 25 mL/h
– Une thrombopénie < 100 000/mm3
– Une cytolyse hépatique avec ASAT/ALAT >2N
– Une douleur abdominale épigastrique et/ou une douleur de l’hypochondre droit « en barre » persistante ou intense
– Une douleur thoracique, une dyspnée, un œdème aigu du poumon
– Des signes neurologiques : céphalées sévères ne répondant pas au traitement, troubles visuels ou auditifs persistants, réflexes ostéo-tendineux vifs, diffusés et polycinétiques.
R1.2 – Les experts suggèrent, qu’au-delà des valeurs seuils des paramètres biologiques mentionnés en R1.1, une aggravation de ces paramètres constituent également un critère diagnostique de pré-éclampsie sévère.
R1.3 – Les experts suggèrent que parmi les critères définissant la pré-éclampsie sévère, certains soient considérés comme des signes cliniques ou biologiques de gravité :
– Une PAS > 180 mmHg et/ou une PAD > 120 mmHg
– Une douleur abdominale épigastrique et/ou de l’hypochondre droit « en barre » persistante ou intense
– Des céphalées sévères ne répondant pas au traitement, des troubles visuels ou auditifs persistants, un déficit neurologique, des troubles de la conscience, des réflexes ostéotendineux vifs, diffusés, et polycinétiques
– Une détresse respiratoire, un œdème aigu du poumon
– Un HELLP syndrome
– Une insuffisance rénale aigüe.
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