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Prééclampsie : Évaluation du pronostic maternel et fœtal, biologique, clinique, signes de gravité, indication des transferts (2010)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

 

La gravité de la prééclampsie (PE) réside dans la possibilité de complications sévères fœtales et maternelles en cas d’hypertension maligne ou d’état de mal éclamptique. La prééclampsie reste encore un problème de santé publique du fait de ses conséquences périnatales à la fois sur le fœtus et sur la mère.

Les critères de gravité doivent être connus afin de repérer les patientes à très haut risque et de les orienter vers les structures adaptées à leur niveau de risque et au terme de la naissance. Il s’agit souvent de signes associés comme les céphalées récentes et rebelles, réflexes vifs et polycinétiques, barre épigastrique, troubles visuels, troubles de l’hémostase, insuffisance rénale, oligoanurie et/ou protéinurie égale ou supérieure à 5 g/24 h, œdème récent du visage).

Le fœtus peut être une porte d’entrée dans le diagnostic de PE (RCIU, oligoamnios, doppler ombilical à 1 ou reverse flow).

La gravité de cette pathologie et l’urgence de la prise en charge sont liées à ses complications maternelles (HTA sévère (= 160/110 mm Hg), HELLP syndrome, éclampsie, troubles de l’hémostase, insuffisance rénale, œdème aigu pulmonaire, œdème papillaire, décollement séreux de la rétine, hématome rétroplacentaire, rupture capsulaire du foie, insuffisance hépatocellulaire) et périnatales (hypotrophie, prématurité induite ou non, décès in utero, extractions en urgence avec asphyxie périnatale).

Les transferts in utero font maintenant partie de la pratique quotidienne des différentes maternités sur le territoire national.

Le plateau technique d’accueil doit être compatible avec la pathologie obstétricale, nécessitant un plateau technique pédiatrique adapté au terme de la grossesse, au poids néonatal réel ou estimé, et au risque d’axphyxie périnatale qui en découle.

La prééclampsie est pourvoyeuse d’une forte morbi-mortalité dont la brutalité d’événements graves doit rendre prudent tous les professionnels en charge de ces grossesses. La réanimation adulte doit pouvoir être accessible avec proximité et rapidité. Ainsi, il faut orienter selon le terme de la grossesse vers le plateau technique adapté en cas d’apparition de signes cliniques (HTA > 140/90, protéinurie, symptômes cliniques, RCIU ou doppler ombilical fœtal pathologique, anomalie du RCF…).

Les formes graves de prééclampsie nécessitent une hospitalisation en urgence dans un centre de type 3 si le terme est précoce, sinon il est nécessaire d’avoir accès aisément à un service de réanimation maternelle.

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