Blog

Recherche d’un déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase visant à prévenir certaines toxicités sévères associées aux traitements incluant une fluoropyrimidine (Rapport) (2018)

AIDE A LA PRESCRIPTION

DIAGNOSTIC

Recherche de déficit en DPD

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Sur la base de l’ensemble des éléments présentés ci-dessus, les recommandations suivantes sont émises :


• Une valeur d’uracilémie = 150 ng/ml est considérée comme évocatrice d’un déficit complet en DPD associé à un risque de toxicité très sévère aux fluoropyrimidines. Le traitement par fluoropyrimidines est alors contre-indiqué. En cas d’absence d’alternative thérapeutique, le recours aux fluoropyrimidines ne peut être envisagé qu’à dose extrêmement réduite et sous surveillance très étroite. Dans ce cas, un suivi thérapeutique pharmacologique (dosage sanguin du médicament) est fortement recommandé.

• Une valeur d’uracilémie = 16 ng/ml et < 150 ng/ml est considérée comme évocatrice d’un déficit partiel en DPD associé à un risque accru de toxicité aux fluoropyrimidines. Sur la base d’un dialogue clinicobiologique, la posologie initiale des fluoropyrimidines doit être adaptée en fonction du niveau d’uracilémie mesuré, du protocole de chimiothérapie envisagé et des critères physiopathologiques du patient. Un réajustement thérapeutique doit être envisagé dès le deuxième cycle de chimiothérapie en fonction de la tolérance au traitement et/ou d’un suivi thérapeutique pharmacologique s’il est disponible.

• La mesure d’uracilémie étant une variable continue, le seuil établi à 150 ng/ml constitue un point de repère. Il est ainsi impératif d’être particulièrement vigilant vis-à-vis des patients dont la mesure d’uracilémie est supérieure à la normale, ce d’autant plus lorsque cette mesure est particulièrement élevée bien qu’inférieure à 150 ng/ml.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Donnez-nous votre avis

Comment pouvons-nous améliorer cet article ?

> Imprimer la page