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Diagnostic des infections à Aspergillus (Argumentaire) (2017)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Diagnostic des aspergilloses

Le diagnostic biologique de ces pathologies est décrit comme difficile notamment du fait de très grand risque de contamination lors du prélèvement et de la difficulté à discriminer dans certaines circonstances une colonisation d’une infection.

Étant donné que les pathologies dues au genre Aspergillus se subdivisent en plusieurs grands types, les modalités du diagnostic biologique sont largement déterminées par le contexte clinique et le statut immunitaire de la personne concernée. De plus, les symptômes sont souvent non spécifiques d’une atteinte fongique, provoquant un retard de diagnostic préjudiciable aux patients.

Classiquement, les ouvrages généraux décrivent quatre catégories de tests biologiques utilisables pour la recherche d’une aspergillose en précisant les outils diagnostiques à mettre en route, orientés par le contexte physiopathologique de la suspicion :

  • – la recherche directe et l’identification des champignons (mycologie, histologie, biologie moléculaire) n’est pas détaillée, mais est utilisée pour diagnostiquer l’aspergillome, l’aspergillose localisée ou la forme invasive et est possiblement utile dans l’ABPA ; cet acte mycologique est effectué sur un prélèvement superficiel (conduit auditif, sinus, expectoration, peau) ou profond et protégé (bronchique, alvéolaire) : l’identification est immédiate ou après culture avec identification d’espèce si pertinente ;

 

  • – la détection d’antigènes (Ag) circulants (ou Ag solubles), réalisable sur le sérum ou le plasma et les autres liquides biologiques, est utilisée pour détecter les formes invasives ;

 

  • – la recherche d’une allergie aux Aspergillus en cas de suspicion d’aspergilloses à type d’asthme, d’alvéolite allergique extrinsèque ou d’ABPA se fait par le dosage des IgE spécifiques anti-Aspergillus ; l’hyperéosinophilie constitue un marqueur non spécifique tout comme l’évaluation du titre des IgE totales ;

 

  • – la détection d’anticorps (Ac) circulants spécifiques est préconisée dans les formes chroniques, en particulier les formes localisées (aspergillome, nodules). Certaines techniques font intervenir des Ac précipitants (IEP) – retrouvés aussi dans l’alvéolite extrinsèque – alors que les techniques immunoenzymatiques de type ELISA (Enzyme-linked immunosorbent assay) permettent la recherche de différentes classes d’immunoglobulines solubles, les IgG et IgE étant majoritairement recherchées.

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