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Herpès cutanéo-muqueux de l’immunocompétent. (2001)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Différentes techniques peuvent être mises en oeuvre au laboratoire :

– diagnostic direct : culture, recherche d’antigènes et PCR. La sensibilité est d’autant plus grande que le prélèvement est réalisé sur des lésions récentes
– diagnostic indirect : sérologies.


1- Diagnostic direct

1-1 Techniques de prélèvement

Le prélèvement est réalisé par le praticien ou le biologiste au laboratoire. La technique du prélèvement et sa conservation conditionnent les résultats. Le toit des vésicules doit être percé, le liquide des vésicules récupéré à l’aide d’un écouvillon. Le plancher de la vésicule ou les ulcérations doivent être grattés de façon appuyée mais sans faire saigner à l’aide d’un autre écouvillon ou d’un vaccinostyle. Les écouvillons doivent être immédiatement plongés dans un milieu de transport,
selon les indications du laboratoire, liquide ou solide, dont le but est d’éviter la dessiccation du prélèvement. Le prélèvement doit être acheminé dans les meilleurs délais au laboratoire, entre 2 et 4 heures idéalement. Dans le cas où le transport serait différé, le prélèvement doit être conservé
à + 4 °C ou à – 80 °C si le délai est supérieur à 36 heures.


1-2 Culture virale

C’est la méthode de référence.
Avantages : seule technique permettant de montrer le caractère infectieux du virus, typage possible de l’HSV.
Inconvénients : réservée aux laboratoires équipés pour la cultur cellulaire, délai des résultats, influence déterminante du transport et de la conservation.


1-3 Recherche d’antigènes

La recherche d’antigènes peut se faire soit par immunofluorescence, soit par ELISA à l’aide de tests commercialisés.

· Immunofluorescence
Avantages : rapidité (1 à 2 heures), simplicité, typage possible de l’HSV.
Inconvénients : subjectivité de la lecture nécessitant un observateur averti.

· Méthode ELISA
Avantages : rapidité (délai maximum de 5 heures), lecture automatique des densités optiques.
Inconvénients : aucun contrôle de la qualité du prélèvement et possibilité de faux positifs pour les trousses ne disposant pas d’un test de confirmation.


1-4 Détection du génome par PCR

La qualité des résultats est conditionnée par le choix de la technique d’extraction, le type d’amplification (qualitative ou quantitative) et la méthode de révélation. Il n’existe pas à l’heure actuelle de trousses commercialisées permettant le diagnostic moléculaire par PCR de l’herpès cutanéo-muqueux.

Avantages : technique la plus sensible, le résultat dépend moins des conditions de transport et de conservation. Le prélèvement peut être congelé à – 20 °C.
Inconvénients : risque de contamination (faux positifs) qui n’est éliminé par aucune technique actuelle, présence d’inhibiteur (faux négatifs) dans certains prélèvements, coût élevé de l’examen en réactif et en équipement, examen hors nomenclature.



1-5 Cytodiagnostic de Tzanck

Avantages : coût faible, simplicité, rapid ité (identique à celle de l’immunofluorescence), permet d’éliminer rapidement des diagnostics différentiels (maladies bulleuses, etc.).
Inconvénients : ne permet pas de différencier les infections par herpès simplex et varicelle–zona.


2- Sérologies

Le diagnostic de primo-infection repose sur la mise en évidence d’une séroconversion entre un sérum précoce et un sérum tardif obtenu au moins 10 jours après le premier. Devant une lésion, la sérologie n’a pas d’utilité pour le diagnostic.


2-1 Les sérologies non spécifiques de type

Ce sont les trousses commercialisées dont disposent la plupart des laboratoires.


2-2 Les sérologies spécifiques de type

Leur place reste à évaluer (hors nomenclature).

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