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Hypothyroïdies frustres chez l’adulte diagnostic et prise en charge. (2007)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Diagnostic

L’hypothyroïdie frustre, encore appelée asymptomatique, occulte ou infraclinique, est définie par un taux de TSH élevé au-delà d’une limite fixée à 4 mUI/l (accord professionnel), confirmé par un deuxième dosage dans le mois qui suit le premier, sans anomalie de la concentration de la T4L, en présence ou non de signes cliniques évoquant une hypothyroïdie.

Un taux de TSH très élevé doit faire évoquer la possibilité d’interférences de dosage, notamment chez les patients ayant bénéficié d’investigations ou de traitements utilisant des anticorps monoclonaux de souris ou ayant une pathologie comportant la présence de facteurs rhumatoïdes.

Un dosage des anticorps antithyroperoxydase (anti-TPO) peut être effectué dans le cadre du bilan étiologique. Un titre élevé a une valeur pronostique quant au risque de conversion en hypothyroïdie patente (grade B).

Aucun autre examen complémentaire, notamment aucun dosage des anticorps antithyroglobuline, n’est nécessaire pour confirmer le diagnostic d’hypothyroïdie fruste.

Indications du traitement

Le bénéfice attendu du traitement thyroxinique dépend de la valeur initiale de la TSH, du contexte clinique, biologique et thérapeutique et du risque de conversion en hypothyroïdie avérée. En raison de l’impact globalement modéré du traitement, il est recommandé de distinguer trois situations :

 risque élevé de conversion (TSH > 10 mUI/l et/ou présence d’anti-TPO) : le traitement est recommandé ;

– risque faible de conversion (TSH < 10 mUI/L et absence d’anticorps anti-TPO) : il est recommandé de surveiller la TSH à 6 mois puis tous les ans ;

– situation intermédiaire (TSH entre 4 et 10 mUI/l) : l’instauration d’un traitement peut se discuter (accord professionnel) devant :

– la présence d’anticorps anti-TPO ou de signes cliniques très évocateurs d’hypothyroïdie (risque intermédiaire de conversion) ;

– une hypercholestérolémie.

Le traitement repose sur la lévothyroxine. Il doit être instauré à doses progressives et viser la normalisation de la TSH. La progression de la posologie et la cible thérapeutique sont à reconsidérer en cas de risque de coronaropathie.

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