Blog

La prise en charge du couple infertile. (2010)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Explorations de la femme

Le bilan de la réserve ovarienne

En présence de signe d’appel vers une baisse de la réserve ovarienne (âge > 35 ans, cycles courts, irrégularité du cycle, antécédents familiaux d’insuffisance ovarienne, antécédents personnels d’agression ovarienne), il est recommandé de faire un bilan de réserve ovarienne chez la femme d’un couple pris en charge pour infécondité (grade B).

En l’absence de ces signes, la prescription du bilan de réserve ovarienne n’est pas nécessaire, hormis dans les cas de recours prévisible à l’assistance médicale à la procréation (grade B). Les marqueurs validés de la réserve ovarienne sont l’âge de la patiente, la FSH couplée à l’E2, l’AMH et le compte des follicules antraux (grade A). Les test dynamiques ne sont pas utiles (grade A).

La FSH est le principal marqueur de l’insuffisance ovarienne avancée. Sa bonne interprétation requiert le dosage conjoint de l’estradiol le même jour en début de cycle ( J2-J4) (grade B).
AMH et compte des follicules antraux donnent une information comparable. Pour le comptage folliculaire, l’échographie en mode 3D n’est pas supérieure au mode 2D à ce jour (NP2).

Pour l’AMP : en dehors d’une élévation franche de la FSH, aucun marqueur ne doit être utilisé à lui seul pour récuser une indication de prise en charge en AMP (NP2). Il est recommandé de prendre la décision en fonction du faisceau des arguments réunis (grade B).
Lorsque les autres marqueurs sont normaux (âge < 35 ans, état du cycle, FSH basale), l’AMH ou le comptage folliculaire sont utiles pour évaluer l’urgence de la prise en charge en AMP et fixer les modalités de la stimulation de l’ovulation (grade A).

Explorations de l’homme

Spermiologie

— Spermogramme et spermocytogramme

Le référentiel OMS de 2010 définit de nouvelles « valeurs de référence » d’après l’identification d’une population fertile dite de « référence ».
Il est recommandé que les biologistes fassent figurer ces valeurs dans le compte-rendu (grade A).
Le spermogramme a une sensibilité et une spécificité modérées (NP2).
Malgré ces limites, le spermogramme avec spermocytogramme reste la base de l’exploration de l’homme infertile, qui pourra être orienté vers un spécialiste en andrologie et/ou médecine de la reproduction après confirmation d’un spermogramme anormal.

Il est recommandé de réaliser un spermogramme avec spermocytogramme dans un laboratoire de spermiologie expérimenté et d’envisager un contrôle sur un second échantillon en cas d’anomalies (grade A).


— Spermoculture

L’intérêt d’une spermoculture lors d’un bilan de fertilité pourrait se justifier par les effets délétères des infections bactériennes sur les paramètres spermatiques (NP4). Il n’existe pas à ce jour d’étude de niveau de preuve élevé démontrant l’intérêt de cet examen systématique dans le diagnostic et la prise en charge de l’infertilité masculine. Le groupe de travail recommande de ne pas prescrire de spermoculture en première intention (grade A) sauf signes d’appels infectieux.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Donnez-nous votre avis

Comment pouvons-nous améliorer cet article ?

> Imprimer la page