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Stratégie de diagnostic biologique de la dengue (2011)

AIDE A LA PRESCRIPTION

DIAGNOSTIC

PCR Dengue

Dengue virus Antigène

ALTERNATIVES

Sérologie virus de la Dengue

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Le diagnostic direct ou diagnostic précoce de la dengue

Détection du virus ou de son génome

A partir de sérums obtenus entre le 1er et le 7e jour de maladie, la détection du virus peut être effectuée par isolement sur lignées continues de cellules de moustiques d’Ae. pseudocustellaris (AP61) ou d’Ae. albopictus (C6/36). Cette technique est réservée aux centres nationaux de référence ou aux laboratoires de recherche ou hospitaliers équipés d’un laboratoire de sécurité biologique de niveau 3 (LSB 3). De plus, cette méthode, bien que toujours considérée comme la technique de référence par l’OMS, ne permet de poser un diagnostic que dans un délai de trois à dix jours et n’est donc pas adaptée aux réponses en situation d’urgence.

Les méthodes moléculaires basées sur la RT-PCR (Reverse Transcriptase-Polymerase Chain Reaction) ont contribué à améliorer le diagnostic de la dengue en phase symptomatique et ouvert la voie à la caractérisation des types de DENV. Plus récemment, des techniques de RT-PCR en temps réel, plus rapides et sécurisées, se sont développées pour détecter les DENV ou le sérotype en cause.


Détection antigénique : la protéine NS1

De récentes études sur la protéine non structurale 1 (NS1), spécifique de la dengue, ont mis en évidence de fortes concentrations entre J0 et J7 dans le sérum des patients infectés, et jusqu’au 9e jour de la maladie dans certains cas. La détection de la protéine NS1 repose sur deux techniques : Elisa (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) et des tests rapides de type immunochromatographique (ICT).

Ces tests, s’ils ont une bonne spécificité, présentent une sensibilité très variable en fonction du sérotype de virus de la dengue responsable de l’infection (sensibilité souvent moins bonne pour le sérotype DENV-4). Ils ont également une sensibilité moindre pour les patients développant une dengue secondaire (tableau 1).

Par ailleurs, dans les zones géographiques où l’incidence de la maladie est faible, la valeur prédictive positive (VPP) du test de recherche de la protéine NS1 sera faible et son intérêt limité.


Le diagnostic indirect ou diagnostic sérologique

Le diagnostic sérologique de la dengue repose sur la détection d’IgM et d’IgG spécifiques en fonction de leur cinétique d’apparition au cours du temps. Cette cinétique est différente lors des infections primaires par un DENV et lors d’une infection secondaire, caractérisée par un contact avec un DENV d’un autre sérotype et impose souvent deux tests pratiqués à quinze jours d’intervalle. La détection des IgM met en oeuvre des techniques Elisa de type capture, celle des IgG utilise préférentiellement des techniques de type Elisa indirect.

Le diagnostic sérologique représente un diagnostic tardif et probabiliste en dehors d’un contexte épidémiologique connu, du fait d’un manque de spécificité des tests sérologiques actuellement disponibles vis-à-vis des autres Flavivirus.

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