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La prévention de l’infection à cytomégalovirus (CMV) chez la femme enceinte et chez le nouveau-né (Rapport) (2018)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Le HCSP recommande que:

Ni le dépistage systématique de l’infection à cytomégalovirus (CMV) chez la femme enceinte, ni le dépistage systématique de l’infection congénitale chez les nouveau-nés ne soient mis en oeuvre.

Concernant les mesures d’hygiène :

L’information sur les risques de l’infection à CMV et sur sa prévention par les mesures d‘hygiène soit délivrée systématiquement à toutes les femmes en projet et en cours de grossesse, afin de prévenir les infections et réinfections par le CMV.

• Des moyens de communication conséquents soient mis en œuvre sur les mesures d’hygiène qui ont montré leur efficacité dans la prévention des infections maternelles à CMV. Ces mesures visent à limiter les contacts avec la salive, l’urine et les larmes des jeunes enfants. Les vecteurs d’information doivent être multiples, car l’information doit être donnée idéalement en pré-conceptionnel et s’adresser aussi au conjoint (transmission par voie sexuelle et salivaire).

• L’information passe par la sensibilisation de la population générale et une meilleure formation des professionnels de santé.

• Les mesures d’hygiène doivent être généralisées et concerner toutes les femmes et leur entourage, quelle que soit leur histoire vis-à-vis du CMV (que leur statut sérologique soit connu ou non, qu’elles soient séropositives ou négatives), avec une attention particulière pour les femmes et leurs conjoints en contact avec des enfants en bas âge, en milieu familial ou professionnel. L’information doit être donnée le plus précocement avant la grossesse.

Cette sensibilisation des femmes, notamment des plus jeunes et de leur entourage, devrait faire partie de l’information sur les règles générales d’hygiène et s’intégrer dans la mesure de la stratégie nationale de santé « promouvoir l’application des règles d’hygiène individuelle et collective ».

Concernant la prise en charge des femmes enceintes :

• L’élaboration d’un référentiel (HAS) définissant les bonnes pratiques de la démarche diagnostique chez une femme enceinte (ou son conjoint) devant des signes d’appel évocateurs d’infection à CMV, symptômes maternels ou anomalies à l’échographie foetalen.

• les femmes enceintes, avec une sérologie réalisée, à visée diagnostique, devant des signes d’appel cliniques ou échographiques, et dont le résultat sérologique est évocateur de primo-infection maternelle, soient prises en charge dans des centres spécialisés, entrainés à l’interprétation des sérologies (laboratoire de référence) et à la réalisation des examens complémentaires nécessaires. Il serait souhaitable que la prise en charge par les Centres Pluridisciplinaires de Diagnostic Prénatal (CPDPN) soit homogénéisée en s’appuyant sur des référentiels .

• La mise à jour du référentiel 2010 sur l’échographie de seconde intention à visée diagnostique (le référentiel relatif à l’échographie systématique a été mis à jour en juillet 2016), du fait de l’importance des échographies (repérage et diagnostic par un échographiste spécialisé) et que le suivi spécifique soit pris en charge par un échographiste de référence.

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