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Contraception oestroprogestative : Quels bilans biologiques ?

Lors de la première prescription

Bilan initial

A réaliser idéalement avant la prescription (obligatoire en cas d’antécédent familial de dyslipidémie) : 

 

Cholestérol total

Triglycérides

Glucose à jeun

 

Chez une personne sans antécédent personnel ou familial de maladie métabolique ou thromboembolique, qui ne fume pas et dont l’examen clinique est normal, il peut être réalisé 3 à 6 mois après la prescription.

Bilan d'hémostase

A discuter après avis spécialisé en cas d’antécédents personnel ou familial de maladie thromboembolique (survenue chez un apparenté au premier degré avant l’âge de 50-60 ans) :

Antithrombine III

Protéine C activité

Protéine S activité anticoagulante

Résistance à la protéine C activée 

Analyses génétiques nécessitant le consentement du patient ainsi que le bon de demande complété :

Recherche de mutation du gène codant la Prothrombine

Recherche de mutation du gène codant le Facteur V (Leiden)

Examens complémentaires

Si pertinent :

Dépistage du Cancer du col utérin (à partir de 25 ans)

Dépistage des IST  

Suivi biologique

Bilan à jeun

Cholestérol total

Triglycérides

Glucose à jeun

 

En cas d’antécédent familial de dyslipidémie -> 3 à 6 mois après le début de la contraception. 

 

En cas de bilan normal et en l’absence de faits cliniques ou familiaux nouveaux -> tous les 5 ans. 

Contre-indications aux oestroprogestatifs

Absolues

Accidents (ou antécédents d’accidents) thromboemboliques artériels ou veineux ;

Prédisposition héréditaire ou acquise aux thromboses veineuses ou artérielles ;

Alitement prolongé ou situation à risque thromboembolique (certaines situations chirurgicales) ;

Pancréatite ou antécédents de pancréatite associée à une hypertriglycéridémie sévère ;

Lupus évolutif, connectivites, porphyries ;

Migraine avec aura ;

Hypertension artérielle non contrôlée ;

Diabète de type 1 compliqué (de micro- ou de macroangiopathie) ou d’une durée de plus de 20 ans ;

Diabète de type 2 ;

Tumeur maligne connue ou suspectée du sein, de l’utérus ou autre tumeur hormonodépendante ;

Affections hépatiques sévères ou récentes ;

Hémorragies génitales non diagnostiquées.

Relatives

Tabagisme après l’âge de 35 ans ;

Diabète de type 1 non compliqué, dyslipidémie ;

Obésité ;

Tumeurs bénignes du sein ou de l’utérus ;

Hyperprolactinémie sans diagnostic étiologique préalable ;

Inducteurs enzymatiques (risque de perte d’efficacité) ;

Fibrillation auriculaire, arythmie, coronaropathie ou valvulopathie ;

Drépanocytose, maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Sources

HAS. Contraception : consultations initiale et de suivi. Publié le 18 mars 2020.

SFE (Société Française d’Endocrinologie). Item 36 – Contraception. Publié en août 2022. 

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