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Évaluation des actes de diagnostic biologique des infections à Plasmodium (Argumentaire) (2016)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

 

En situation d’urgence, la recherche d’une infection palustre est réalisée par une technique microscopique, par frottis sanguin mince en premier lieu – car, ayant également des indications en hématologie, il est souvent mieux maitrisé par les laboratoires polyvalents – et si nécessaire par goutte épaisse.

En cas d’infection par P. falciparum, la quantification de la parasitémie effectuée sur frottis sanguin (ou GE) est indispensable, afin de débuter un traitement curatif adapté selon le taux de contamination sanguine. En complément, peuvent être recherchées les protéines plasmodiales dans le sang par technique d’ICG. Dans ce cas, la préparation de l’examen microscopique et l’ICG doivent être débutés de façon simultanée, sans préjudice des résultats de l’autre analyse.

En France, il convient de réaliser des tests d’ICG (TDR) ciblant au moins deux antigènes plasmodiaux, dont obligatoirement la protéine HRP-2, spécifique de P. falciparum et de très bonne sensibilité, et un autre Ag commun aux cinq espèces de Plasmodium, pour permettre de détecter les parasites, en discriminant en premier lieu une infection à P. falciparum.

Le délai d’obtention des résultats d’un diagnostic de paludisme ne doit pas dépasser 3 à 4 heures. Dans son interprétation d’un bilan diagnostique, le biologiste médical doit détailler dans le compte rendu les résultats de chaque technique (et pour l’ICG, antigène par antigène) afin de faciliter le dialogue clinico-biologique. Si nécessaire, en cas de difficulté / doute diagnostique, un recours à une technique plus sensible (GE, PCR) a lieu, le cas échéant en adressant un échantillon à un laboratoire spécialisé, afin de procéder dans les meilleurs délais à cette recherche. La technique de la GE, qui présente une très bonne sensibilité, doit être maintenue dans l’arsenal biologique, principalement des laboratoires experts du paludisme.

Les techniques actuelles de biologie moléculaire n’ont pas encore leur place en pratique courante et sont à réserver aux laboratoires spécialisés.

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